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Nature et Déplacements au coeur du Médoc
5 juin 2019

PNR: la vie en vert ou la vie en rose ?

Bonne nouvelle, le Parc Naturel Régional du Médoc,  est maintenant une réalité, après  plusieurs années de montée en puissance. Félécitons les acteurs qui ont cru au projet, qui par leur ténacité et force de persuasion ont permis l'aboutissement du dossier.   La publication  au journal officiel  de l'acte de naissance  du PNR-Médoc, la ``Marque Médoc '' est à la fois une conclusion mais aussi le début d'une aventure de douze ans.  Une explication de texte:

 Les territoires des Parcs naturels régionaux sont classés par décret et obtiennent la marque « Parc naturel régional ». Elle est attribuée par l’Etat à chacun des Parcs lors de leur classement et correspond à une charte graphique nationale. Elle est composée d’un emblème figuratif et d’une dénomination propre à chaque Parc, mis en forme selon une charte graphique nationale. La marque “ Parc naturel régional ” permet d’identifier le territoire classé et les actions menées par l’organisme de gestion du Parc. Elle permet aussi d’appuyer le développement économique local.  

Bien, mais maintenant que faire de la marque PNR Médoc !.    La charte est une chose, mais encore faut-il en saisir l'esprit et la lettre,  pour  assurer au Médoc un développement harmonieux,  sociétalement équilibré  mais aussi  équitable dans sa géographie.   La dichotomie partie océane, partie estuarienne, deux facettes d'un même territoire, actuellement dans un développement déséquilibré, doit s'estomper,  pour se fondre  et contribuer à parts égales à l'attractivité du territoire. 

 Les richesses environnementales du Médoc sont connues:  zones humides, lacs, lagunes, marais, plages de sable, petits ports,  sites archéologiques (Brion),  croupes argilo-calcaires tutoyant l'estuaire ponctuées de moyens et  grands crus, pour ne citer que les principales.  Certaines sont déja  très bien mises en valeur, réserve de Cousseau, lagune d'Hourtin,   tout comme dans un autre registre les châteaux et chais des grands crus. Les villes de la côte océane (Soulac, Lacanau, ...) sont dans une logique d'attractivité depuis longtemps, à la différence  hélas des villes et villages du centre Médoc et de l'estuaire, à quelques exceptions près.  

 Côté estuaire,  la ville de Pauillac, dont on  raille  à juste titre la  pauvreté de son îlot central, semble relever la tête.   La conscience que l'activité touristique centrée sur l'oenotourisme sera l'axe du redressement fait son chemin. La ville ceinturée de grands crus  a pour elle des quais sur l'estuaire, ponctués de quelques batisses intéressantes, et une histoire maritime  ancienne (le Marquis de Lafayette), et récente (pièces d'A380). Reste à embellir le centre ville pour que celui-çi devienne un  futur point d'attraction, et plus de répulsion.  Les `` Vendanges du Cinéma '' pontuent depuis quatre ans cet esprit de reconquête en collant sur la ville une affiche glamour. 

 Pour éviter  que la  ``marque Médoc  '' ne s'applique qu'à une portion du territoire, l'axe central  doit se réinventer. Les atouts ne manquent pas, sauf peut-être, et souvent,  des élus  capables de porter un regard créatif sur  leur village, ville ou communauté de communes.  Un cas d'école: Lesparre.  La ville fait face à de nombreux problèmes, on le sait,  elle  se doit d'avoir idées et volonté  pour  les dépasser, et vite se positionner dans le  cadre du PNR  médocain.

Scander  comme certains que finalement  Lesparre est une ville de services est un aveu d'incompréhension et de faible ambition.  Les problèmes du coeur de ville sont flagrants et connus depuis longtemps.  Rue J.J. Rousseau à revitaliser, ilots à l'urbanisme vétuste et peu attractif. Il n'est que de circuler autour  de la salle F. Mitterand pour   en appréhender l'état  aujourd'hui, et  suggérer ce qu'il faut faire pour demain.   Quiconque  aborde la place Gambetta par l'entrée Sud-Ouest  (route d'Hourtin)  ne peut que constater les non-décisions de  la dernière décennie.  Rues mal (ou pas) entretenues, immobilier dégradé, parfois en ruine, image incompatible avec ce que l'on attend d'une ville centre d'un PNR. Jugez vous-mêmes

 

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En dépit de ce diagnostic  sévère,   Lesparre a  cependant un atout, complémentaire d'une certaine vitalité commerciale: la tour médiévale et son environnement immédiat, zone verte du Zic et de l'Herveaud, les anciens abattoirs. Il y a là le  triptyque de la renaissance  du coeur de ville. Expliquons nous. La tour est l'attraction touristique de la ville, les chiffres de fréquentation l'atteste, même si pour le moment le flux  des visiteurs est concentré sur les périodes estivales.  Sa situation est idéale, à quelques mètres du coeur de ville et de ses commerces. Elle est au centre d'une zone verte, ou qui ne demande qu'à le devenir. Mettre en valeur ses frondaisons,   profiter de la  fraîcheur offerte  généreusement par le Zic, développer le petit jardin médiéval  pour en faire un conservatoire des légumes anciens, arbres et fleurs. On peut faire des choses que beaucoup de villes ont déja entreprises.

Les batiments des anciens abattoirs,  pourraient devenir un complément idéal à la tour, le second élément du triptyque. Rendus accessibles par une élégante passerelle (sur le Zic,) ils  apporteraient, le batiment longitudinal surtout,   de l'espace, dont l'imagination ne demande qu'à s'emparer.  Les services techniques de la ville n'ont rien à faire dans ce périmètre.

 L'histoire médiévale ne s'arrète pas là. Des restes d'un couvent du 16 ème, à quelques pas de  la tour, certes dans un lieu privé, mériteraient à  être (re)découvert et devenir le troisième élément du triptyque.

Nous soutenons depuis longtemps, aidés par  l'élu D. Fleurt, le projet (soumis au département) de rendre accessible  le chemin qui longe le chenal de l'Herveaud, prolongement du Zic j'usquà l'estuaire. Ce chemin verdoyant aurait belle allure, une fois aménagé pour les piétons et cycles,  en complément pédagogique du jardin miédéval. Environ 2kms  entre  la tour et le pont dit du ``Pointon''. 

 Valoriser la tour et son environnement et sauver  les abattoirs  c'est contribuer à sauver le centre ville !. Ce débat  ne doit pas se cantonner à une arrière salle de la mairie mais être porté sur la place publique. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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